maarten van roy

« Je cherche à apporter de l’autonomie à la matière »

Dans cette série, COLLECT s’intéresse à la place occupée par les jeunes artistes dans le monde contemporain. Pourquoi ont-ils choisi cette voie, d’où leur vient leur inspiration et comment se positionnent-ils ? Ce mois-ci, focus sur Maarten Van Roy (1985).

TEXTE : Elien Haentjens – PORTRAIT : Guy Kokken

Il appelle cela un « retour à la maison » : exposer au CC Strombeek, entre son atelier au sein du Théâtre Américain (construit pour l’Expo 58), le café Palto, près de l’église Saint-Lambert de Laeken, et l’observatoire public Mira : « J’ai une passion pour les endroits abandonnés, délabrés, où la désintégration vous offre une certaine quiétude. Depuis que j’ai pu reprendre cet atelier, il y a quelques années, je me sens de plus en plus lié au quartier. » Comme pour chaque exposition, Maarten Van Roy entretient un dialogue étroit avec le contexte du Studio S au CC Strombeek : « Je souhaite délicatement rendre l’espace plus lisible. Si on devait le considérer comme un texte, mes œuvres en seraient les conjonctions de coordination. La mise sur pied d’une exposition est un acte cérébral d’organisation et de rapport à l’espace. On y crée des arcs de tension entre les objets. Auparavant, je voyais essentiellement mes œuvres en rapport les unes avec les autres et ne souhaitais donc pas toujours les vendre séparément. Aujourd’hui, je m’efforce de faire en sorte que chaque sculpture puisse fonctionner comme une œuvre en soi.