Ce n’est pas un hasard si Les Rencontres de la Photographies d’Arles sont visitées chaque été par quelques 140 000 personnes. Avec plus de cinquante expositions, mais aussi des soirées de projections, des workshops, des lectures de portfolios, c’est l’événement photographique de l’année, celui qui donne la température de la création internationale et confère une légitimité certaine aux artistes sélectionnés pour en faire partie.
Les Rencontres d’Arles sont à la photographie ce que le Festival de Cannes est au cinéma. C’est-à-dire un événement-phare de niveau international. Y être exposé ou intervenir comme commissaire constitue un tremplin important. Fondées en 1969, ces rencontres uniques en leur genre attiraient alors seulement quelques centaines de passionnés. Jusqu’en 1987, les commissaires se sont succédés sans vraiment faire évoluer la recette conviviale des pionniers. Mais, avec l’arrivée cette année-là de François Hébel, ex-directeur de Magnum, le festival a véritablement pris une autre dimension. Un des tout grands changements fut la transformation et l’occupation des anciens ateliers de la SNCF en périphérie de la ville. Cela offrit un lieu à ce festival qui n’en n’avait pas et lui permit d’exposer la photographie de manière muséale, au diapason d’un médium qui avait fortement évolué depuis les années 1970.
