Inuit kunst

L’art Inuit : une niche à investiguer

Parka, kayak, anorak, igloo, esquimaux… Tous ces termes, entrés aujourd’hui dans le langage courant, ont une seule et même origine : le peuple Inuit. Alors que le Metropolitan Museum of Art de New York annonçait, fin mars, le don historique de cinq cents estampes contemporaines Inuit, le marchand bruxellois Patrick Mestdagh faisait sensation, à la dernière TEFAF de Maastricht, avec son stand en grand partie consacré à l’art Inuit, où trônaient un kayak et un extraordinaire anorak en intestin de phoque. L’occasion de se pencher sur un marché de niche, encore relativement abordable, qui devrait intéresser les jeunes collectionneurs.

TEXTE : Christophe Dosogne

‘‘Trois Esquimaux, autour d’un braséro…’’, la comptine est bien connue. Mais, que sait-ton au juste de ces fameux ‘‘Esquimaux’’ dont elle narre le quotidien glacé ? Qu’ils vivaient dans des habitations composées de blocs de glace, les fameux igloos, ou qu’ils chassaient le bœuf musqué, le phoque et le morse, dont ils utilisaient l’ivoire pour confectionner divers objets… La réalité, comme toujours, est bien plus complexe que cette fantaisie chantée, à commencer par l’appellation exacte de ces peuplades du grand Nord, les Inuit. Nommés Esquimaux au XIXe et au début du XXe siècle, il s’agit d’un groupe de peuples autochtones qui partagent des similitudes culturelles et une origine ethnique commune, car vivant tous à l’origine dans les régions arctiques d’Amérique du Nord et de Sibérie.