Louise Nevelson

Louise Nevelson, le noir comme acceptation

Louise Nevelson est une superstar de la sculpture américaine. Elle s’est imposée, dès la fin des années 1950, dans un monde artistique dominé par les hommes, avec ses assemblages majestueux en bois récupéré, peints en monochrome noir. On dit qu’à l’époque, elle était aussi célèbre, voire davantage, qu’Andy Warhol. Et elle n’a jamais été oubliée depuis, bien au contraire. L’exposition du musée de Wiesbaden s’articule autour de ses assemblages et collages. Et en janvier sera inaugurée une rétrospective, au Centre Pompidou Metz.

TEXTE : Christine Vuegen

« Je fais des collages. Je rassemble un monde brisé afin de créer une nouvelle harmonie. » Cette célèbre citation de Louise Nevelson (1899-1988) s’applique également à la technique de ses assemblages. Car ses collages bidimensionnels, elle les a gardés quasiment secrets sa vie durant. L’artiste est née près de Kiev, en Ukraine, alors territoire de l’Empire russe. Plus tard, ses parents émigrent aux États-Unis, dans le Maine, où elle passe son enfance. En 1920, elle s’installe avec celui qu’elle vient d’épouser, Charles Nevelson, à New York. Elle y étudie le chant, le théâtre, la peinture et la sculpture. Elle divorce en 1931, et, à défaut de l’homme, elle décide de conserver ce nom de Nevelson.