slang in de kunst

Le serpent: un symbole universel

Au travers de toutes les cultures et religions, sous toutes les latitudes et depuis la nuit des temps, le serpent est présent. Cet animal, souvent redoutable, remporte tous les suffrages du symbolisme, étant à la fois protecteur et vil agresseur, incarnant ici le mal, ailleurs la sagesse. Jamais animal plus détestable n’a autant fasciné ! Sa place dans les arts serait-elle indétrônable ? Pas impossible…

TEXTE : Anne Hustache

Depuis le 29 janvier, l’année du Serpent de bois a commencé dans l’astrologie chinoise. Il y incarne sagesse et mystère. Plus menaçant était le cobra, arboré par les pharaons sur leur coiffe afin de repousser leurs ennemis. Il représentait aussi l’autorité du souverain sur la Basse-Egypte. Plein de sagesse est le serpent qui révèle à Asclépios, dieu grec de la médecine,  l’existence des herbes permettant de soigner. Il deviendra son symbole, ainsi que celui d’Hygie, sa fille, déesse de la santé. A contrario, les serpents dans la chevelure de la gorgone Méduse, qui fut séduite par Poséidon dans le temple d’Athéna, incarnent la vengeance de cette dernière en la marquant du sceau de l’infamie. La religion chrétienne, quant à elle, lui fera endosser le rôle du tentateur, du ‘‘Malin’’ qui séduit Eve et pousse Adam à transgresser le commandement de Dieu. Saint Jean l’Evangéliste, comme la vierge Marie, ont ainsi vaincu le serpent, incarnation des forces sournoises du Diable. Plus tard, les traîtres politiques seront représentés sous la forme de serpents… Aujourd’hui encore, lorsqu’un artiste désire traiter du binôme séduction/répulsion, il fait appel au serpent. Une confusion à s’en arracher les cheveux de la tête…