Le coffret à bijoux : écrin pour petits trésors

Parures somptueuses ou de pacotille mais sentimentales, patrimoine familial ou objets d’investissement, ornements symboliques, hiérarchiques ou religieux, le terme de bijou renvoie à des objets divers mais qui, tous, se rencontrent sur le besoin d’être protégés, gardés dans un coffret. Celui-ci sera dès lors le reflet de ce qu’il contient. Quel vaste domaine que celui de la boîte à bijoux.

TEXTE : Anne Hustache

A notre époque, les boîtes à bijoux sont, avant tout, des contenants, servant à les ranger soigneusement. Mais leurs ancêtres, plutôt appelés ‘‘coffret’’, ou petit coffre, ont une fonction avant tout protectrice : préserver de la perte, du vol et des dommages pouvant survenir lors de voyages. Et puis, n’est-il pas indispensable de conserver ces petits trésors dans un écrin qui soit à la mesure de la valeur que leur est accordée ? Aussi, n’est-il pas saugrenu de penser que le coffret à bijoux, de cuir, de bois et bien vite de matériaux plus rares, soit apparu dès que nos plus lointains aïeux eurent de petites choses inestimables à préserver. Les exemples les plus anciens ont été retrouvés dans les tombes égyptiennes, boîtes d’emblée précieuses par les matières avec lesquelles elles furent fabriquées. Toute l’Antiquité en fit bon usage, des pyxides grecques en céramique, données en cadeau de mariage, aux coffrets sculptés dans l’ivoire ou le bronze des riches Romaines. Certains disposent déjà de compartiments secrets, comme ce sera le cas au fil du Moyen Âge, où les petits coffres de bois peuvent aussi disposer de serrures ou autre système de fermeture en fer forgé.