De quoi est fait le vôtre, de cuir ou de plastique ? Il contient certainement des compartiments pour vos cartes mais aussi une pochette pour la monnaie. Le fait est établi, tous nous possédons un portefeuille. Cet accessoire, aujourd’hui indispensable, a construit son histoire et son évolution parallèlement à ce qu’il contient, de l’argent, ou plus largement, diverses formes de paiement.
Lorsqu’il commence à être utilisé, vers le XVIe siècle, le terme ‘‘portefeuille’’ désigne ce qu’il signifie littéralement : une chemise, plus ou moins grande, destinée à transporter des ‘‘feuilles’’, soit des documents. Il se spécialisera parallèlement au développement du billet de banque, qui apparaît en Europe au mitan du XVIIe siècle. Mais le portefeuille, soit un objet destiné à transporter des choses précieuses, dispose bien sûr de lointains ancêtres, tels ces petits sacs en peaux de bête, ou en toile, que l’on porte à la ceinture ou au cou et qui contiennent de petits objets utiles et aussi des pièces de monnaie. De telles bourses existaient déjà dans la Grèce antique. Témoignant de l’évolution et de la multiplication des moyens de paiement, le portefeuille a évolué au fil du temps pour devenir un symbole de style et de statut social. Aujourd’hui, toutes les marques de maroquinerie ou d’accessoires en fabriquent, des plus basiques aux plus luxueux.
BIEN TENU à LA TAILLE – 1400
Le propriétaire de cette bourse de cuir repoussé devait passer une gaine ou une ceinture entre les deux passants du haut afin de la fixer à sa taille. Il se prémunissait ainsi d’un vol éventuel, tout en arborant un objet considéré comme luxueux, et donc marqueur social à une époque où tout le monde n’avait pas les moyens de se l’offrir. Preuve du soin accordé à l’objet, l’inscription en français, qui se déploie en trois lignes, sur toute la hauteur : «L’amour me tient : me tient dans cette prison : l’amour me tient ». Les passants sont chacun orné d’un aigle aux ailes déployées.