Pour le conservateur Thomas Cleerebaut, tout est parti d’une découverte fortuite dans les réserves du musée Félicien Rops. En feuilletant des gravures oubliées, il a mis au jour une facette insoupçonnée de l’artiste namurois : son regard japonisant, nourri des œuvres d’Hokusai et d’autres maîtres de l’estampe. Trois ans de recherche plus tard, une exposition inédite éclaire ce dialogue fascinant entre l’irrévérence occidentale de Rops et la délicatesse des arts japonais du XIXe siècle.
COLLECT : Quel fut le point de départ de cette exposition ?
« L’exposition est vraiment née d’une découverte fortuite au sein des réserves du musée. Il faut savoir que le musée conserve près de 7 500 œuvres et documents liés à l’artiste namurois Félicien Rops (1833-1898). En tant que conservateur adjoint, en charge des collections, mon travail est de veiller à l’inventaire, à la numérisation, à la conservation et à la documentation de ce fonds. Il s’agit d’une mission de longue haleine qui, tous les gestionnaires de collections vous le diront, est un éternel work in progress.