Si le nom des Lippens est souvent évoqué lorsqu’on parle de Knokke-Heist, depuis qu’à la fin du XVIIIe siècle l’ingénieur Pierre-François Lippens décidait d’endiguer le Zoute et les Polders et de racheter des milliers d’hectares de terrain, il en est un autre, sans doute plus discret, à l’origine de la dimension arty de cette station balnéaire, celui des Nellens.
A l’occasion du don, à l’Université libre de Bruxelles, des archives du fameux casino, fondé par la famille en 1930, retour sur cette prestigieuse dynastie qui sut animer de sa passion pour l’art la plus huppée des stations du littoral belge.
Si d’aucuns ont pu s’émouvoir qu’une université bruxelloise soit désormais dépositaire de la mémoire des activités de cette institution-phare du paysage culturel belge que fut le casino de Knokke, Claudia Nellens, la veuve de Jacques Nellens (1935-2010), qui fut le dernier membre de la famille à sa tête, nous explique ce choix singulier : « Par les hasards de la vie, je me suis retrouvée en possession de tout ce que Jacques avait emporté quand il a quitté le casino. J’avais déjà remarqué que des journalistes et écrivains souhaitaient accéder à ces documents, mine d’informations sur ce qui s’y est passé d’un point de vue artistique depuis la dernière guerre.
