La taille d’un diamant, comme d’ailleurs celle d’une pierre fine ou précieuse, constitue un facteur très important, non seulement dans le choix qu’on en fera mais aussi dans sa valeur finale. Si on peut faire des compromis sur la couleur et la pureté d’une pierre, impossible d’en négliger la taille, primordiale pour en faire ressortir l’essence, soit la brillance, le feu et le scintillement. C’est pourquoi elle doit constituer une absolue priorité lors de toute transaction.
Ce nom résonne toujours comme une douce musique. Cristallerie et verrerie située à Seraing, le Val Saint Lambert fut fondée en 1826 par François Kemlin, sur le site de l’abbaye cistercienne de Saint-Lambert, à proximité de sources de charbon pour l’énergie et de la Meuse pour le transport. Célèbres pour sa technique du ‘‘cristal coloré doublé et taillé’’, ses créations firent longtemps l’objet de collections et de cadeaux d’affaires. L’Hôtel des Ventes Élysée met donc en vente une collection de ces pièces. Son gérant, Christophe Fairon, en a sélectionné deux pour vous : « Elles figurent dans de nombreux ouvrages de référence sur la verrerie belge. Le premier vase est en verre feuilleté multiple, gravé à l’acide fluorhydrique, orné d’un motif floral stylisé en émail coloré et métallisé à la vapeur d’oxyde et estampillé du monogramme ‘‘VSL’’. Cette pièce a été réalisée entre 1906 et 1907 par Muller Frères. Les frères Henri et Désiré Muller furent engagés en 1905 par le Français Léon Ledru, directeur artistique du Val Saint Lambert depuis 1888. C’est à eux que l’on doit l’arrivée de l’Art nouveau dans la production : un style aux nuances de couleur variées et aux éclats contrastés, où le symbolisme floral prédominait. Le second vase fut créé par Modeste Denoël (1869-1940) en 1927, pendant la période Art déco. Ce Vase Léopoldville, en cristal taillé soufflé à la bouche, arbore une forme de calebasse, des couleurs violettes éclatantes et des motifs végétaux gravés à l’acide dans un décor moiré d’argent, partiellement métallisé par galvanoplastie. »