La maison Loeckx vient de disperser une collection de paysages urbains gantois, essentiellement du XIXe siècle. « Un chien perdu doit trouver un nouveau maître. »
Il y a très longtemps, Peter Loeckx, de la maison de vente gantoise éponyme, avait eu l’occasion de voir cette collection dans son ensemble, dans sa disposition originale : « C’était une grande maison de maître, sur une place importante de Gand. Il y avait une immense cage d’escalier où se trouvaient des vues de Gand, ce qui créait une ambiance très particulière. » Mi-février, la salle adjugeait ainsi des dizaines de vues de la ‘‘ville rebelle’’. Natan Loeckx explique : « D’un dessin du XVIIIe siècle à des œuvres essentiellement du XIXe siècle, également beaucoup de photographies et quelques vues optiques. » Il s’agit d’une gravure colorée ultérieurement à la main qu’il fallait regarder à l’aide d’un appareil d’optique appelé zograscope, visionneuse composée d’une grande lentille ronde et d’un miroir oblique. Au départ d’une image plate, ce système permettait de créer une illusion de profondeur et de perspective. Ces gravures optiques, très populaires aux XVIIIe et au début du XIXe siècle, illustraient des thèmes topographiques, tels que paysages et villes. Elles étaient toujours présentées à plat, avec une perspective linéaire en miroir. L’apparition de la photographie a marqué la disparition progressive de ses gravures optiques.