À présent programmé dans le cadre du Mois européen de la Photographie (EMOP), le Photo Brussels Festival, créé en 2016 à l’initiative du Hangar par Delphine Dumont, s’est rapidement imposé comme le rendez-vous incontournable de la photographie à Bruxelles. Cette année, l’événement réunit cinquante-six participants (galeries d’art, musées, écoles, centres d’art, …) qui présentent des clichés signés par quelque trois artistes. Rencontre avec sa cheffe d’orchestre.
Vous êtes à l’origine de la création du Photo Brussels Festival. Pourriez-vous nous expliquer brièvement les éléments qui ont motivé cette initiative ?
Arrivée à Bruxelles il y a dix-neuf ans, j’ai toujours orienté mon parcours professionnel vers des postes où l’art et le patrimoine sont omniprésents. J’ai notamment consacré plusieurs années à la coordination du chantier de restauration de l’hôtel Ciamberlani, chef d’œuvre Art nouveau. J’ai aussi développé, il y a plusieurs années à Bruxelles, une agence de communication qui a, entre autres, été au service des Journées du Patrimoine. Parallèlement, j’ai toujours nourri une réelle passion pour le medium photographique. Avant de prendre la direction du Hangar Photo Art Center, j’ai collaboré à Fotofever Brussels, une foire de photographies contemporaines qui n’a connu que trois éditions. Plus généralement, j’ai observé que la photographie était, à Bruxelles, le parent pauvre de l’art contemporain. Peu d’acteurs défendaient la photographie et les initiatives existantes manquaient pour la plupart de visibilité. J’ai eu l’envie de fédérer tous ces acteurs en organisant, en 2016, la première édition du Photo Brussels Festival. L’idée d’un festival s’est imposée comme une évidence.