Ils étaient déjà chacun artiste avant de se rencontrer et ont formé un couple non seulement en se passant la bague au doigt mais un pratiquant une œuvre commune autant que singulière car, forte de sa vie propre, cette œuvre ne correspondait pas à celle que chacun des deux artistes poursuivait personnellement. Cela rend plus fascinant encore le parcours de ce duo hors du commun.
Ils étaient déjà chacun artiste avant de se rencontrer et ont formé un couple non seulement en se passant la bague au doigt mais un pratiquant une œuvre commune autant que singulière car, forte de sa vie propre, cette œuvre ne correspondait pas à celle que chacun des deux artistes poursuivait personnellement. Cela rend plus fascinant encore le parcours de ce duo hors du commun.
Comme le rappelle Walburga Krupp, dans le catalogue de l’exposition qui s’ouvre cet automne au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles et dont elle est commissaire : « Arp et Taeuber se sont rencontrés pour la première fois en 1915 à la Galerie Tanner de Zurich, où Arp était exposé aux côtés d’Otto et Adya van Rees-Dutilh dans Moderne Wandteppiche, Stickereien, Malereien, Zeichnungen. Dans l’avant-propos du catalogue, Arp souligne son unicité car centrée sur les textiles ainsi que sur l’abstraction : « Les œuvres sont des structures de lignes, de plans, de formes, de couleurs. » Ce qui était conforme à l’approche de Taeuber d’un art non hiérarchique et permettait aux deux artistes d’entrer dans un dialogue qui en fit des amis, des amants et des partenaires. » Lorsqu’ils se rencontrent, Sophie Taeuber et Jean Arp ont déjà posé les premiers pas dans leur cheminement artistique. Ils se reconnaissent dans leur désir d’ouvrir de nouveaux espaces à l’art traditionnel et d’ouvrir les frontières entre la peinture, la sculpture et les arts décoratifs. Cette exposition permet de découvrir à la fois le travail réalisé en commun et la voie personnelle que chacun a également emprunté.
UNE ABSTRACTION ASSUMMEE
Née à Davos, en Suisse, le 19 janvier 1889, Sophie Taeuber se forme à l’École des Arts et Métiers de Saint-Gall puis aux Ateliers d’apprentissage et d’essai pour les Arts libres et appliqués de Munich et à l’École des Arts appliqués de Hambourg, en 1912.