Dans de nombreuses cultures, les abeilles sont dotées de vertus positives : elles sont d’infatigables besogneuses et le miel qu’elles produisent est la nourriture des dieux, ce nectar étant abondamment présent au paradis. Avec un tel bagage, il est bien normal, dès lors, que l’abeille ait souvent été représentée dans l’art. Avec son abdomen strié de bandes oranges et noires et son thorax velouté, c’est ainsi un des plus jolis insectes. À la différence des guêpes et des frelons, elle n’est pas un prédateur et ne chasse pas pour se nourrir. Les abeilles sont organisées en véritable société hiérarchisée et la plus recherchée de ses espèces produit du miel. La représentation de l’abeille et de l’apiculture remonte à la Préhistoire et apparaît régulièrement au cours des siècles. Les anciens Egyptiens pensaient que l’abeille était née des larmes du dieu solaire Ré. Pour diverses sociétés, c’était un symbole de travail et d’humilité, tandis que les Chrétiens l’assimilèrent à l’église du Christ, à la résurrection et à la vie éternelle. Symbole avantageux donc, l’abeille se retrouve dans l’héraldique de quelques puissants personnages : roi, pape, et même empereur.
